Flash Marchés – 25 mars 2019

Les principaux indices boursiers se situent, en cette fin mars, sur des niveaux comparables à ceux observés à la fin du mois de février. Le mois écoulé a cependant été marqué par une forte volatilité, avec des épisodes tantôt haussiers, tantôt baissiers, au gré des annonces économiques et politiques qui se sont succédé.

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Flash mensuel – Marchés financiers – 25 03 2019

D’un point de vue politique, les marchés ont ainsi été rassurés par des déclarations sur le front des négociations commerciales sino-américaines, sans pour autant que de véritables avancées soient à noter dans ce dossier.

Le cas de la Grande-Bretagne et du Brexit a, lui aussi, continué à alimenter l’actualité économique. L’hypothèse d’un « hard Brexit » a été écartée (ou plutôt, repoussée), dans la mesure où l’Union Européenne a accordé un délai supplémentaire à Theresa May pour faire ratifier son projet d’accord par le Parlement britannique (deadline initialement prévue le 29 mars). Toutes les possibilités restent envisageables dans ce dossier, y compris celle d’un nouveau vote devant la pression populaire.
D’un point de vue économique, la publication des indicateurs d’activité, en Europe et aux Etats-Unis, a inquiété.

La séance du vendredi 22 mars a ainsi conduit à la plus forte baisse de l’indice CAC40 depuis le début de l’année (-2,03%).
Les marchés européens ont été surpris par l’ampleur de la baisse constatée dans les enquêtes sur l’activité manufacturière du mois de mars. Ces indicateurs sont en territoire négatif en France mais aussi, et surtout, en Allemagne qui se retrouve dans une situation de récession industrielle. Le secteur d’automobile, l’un des fleurons de l’industrie européenne, étant particulièrement impacté par les tensions commerciales mondiales.

Ce contexte défavorable s’est traduit par une baisse des taux allemand, le Bund 10 ans passant en territoire négatif pour la première fois depuis 2016.

Ceci est un signal clair de l’aversion au risque des investisseurs, à la recherche de valeurs refuges.

La zone euro résiste cependant grâce au secteur des services et à la bonne santé des pays périphériques. Le contexte reste en effet favorable avec, d’une part, la politique monétaire accommodante menée par la Banque Centrale Européenne (taux bas et politique de soutien en direction du secteur bancaire) et, d’autre part, les politiques de relance mises en place dans certains pays européens.

Du côté des Etats-Unis, les principaux indicateurs avancés indiquent eux aussi un ralentissement de l’activité. L’inversion de la courbe des taux, pour la première fois depuis 2007, est également un signal négatif dans la mesure où elle est, historiquement, annonciatrice d’une récession.
Dans ce contexte, le discours de la Fed n’a pas contribué à rassurer les investisseurs, Jérôme Powell confirmant qu’il n’y aurait pas de hausse de taux en 2019 et qu’il marquait une pause dans la réduction du bilan de la banque centrale.

Devant les incertitudes tant politiques qu’économiques et le peu de visibilité que nous avons à l’heure actuelle, nous privilégions un scénario neutre, couplé à une forte volatilité, sur les marchés financiers en 2019. Nous pensons qu’il peut être judicieux de matérialiser les plus-values latentes réalisées depuis le début de l’année.

Economie