Flash Marchés – 5 Juin

Comme habituellement dans le cadre de ce contexte exceptionnel, nous vous proposons un nouveau point de situation arrêté 05 juin 2020.

Vous trouverez ci-dessous un point sur la situation économique et financière.

Nous espérons qu’il vous aidera à appréhender l’environnement dans lequel votre patrimoine évolue.

 

Point sur la situation (au 4 juin)

Flash Marchés

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Point macro-économique

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Focus spécial BCE

  • La Banque centrale européenne a annoncé jeudi une nouvelle augmentation de son soutien à l’économie de la zone euro face au choc provoqué par la pandémie de coronavirus, qui se traduit par la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce “Programme d’achats d’urgence pandémique” (PEPP), est un plan d’achats de dettes sur les marchés, visant à faire baisser les coûts de financement des Etats, des entreprises et des ménages. En effet, la BCE a décidé d’augmenter ce plan de soutien de 600 milliards d’euros, le portant à 1 350 milliards d’euros. Les achats dans le cadre du PEPP seront en outre prolongés jusqu’en juin 2021 au moins, soit de six mois au minimum.
  • Le Conseil des gouverneurs “reste, en toute hypothèse, prêt à ajuster l’ensemble de ses instruments, de façon adéquate, pour assurer le rapprochement durable de l’inflation par rapport à son objectif, conformément à son engagement “, réaffirme le communiqué publié jeudi. Il ajoute que “l’expansion du PEPP permettra d’assouplir davantage la politique monétaire dans son ensemble en soutenant les conditions de financement dans l’économie réelle, particulièrement pour les entreprises et les ménages”.
  • Si le PEPP est renforcé, la BCE n’a pas encore tranché la question d’une éventuelle extension de ses achats aux obligations dont les notes ont été dégradées en catégorie spéculative (“junk”), un choix qu’a fait par opposition la Réserve fédérale américaine.
  • Selon Christine LAGARDE, l’inflation en zone euro est attendue à 0,3 % en 2020, 0,8 % en 2021
  • Sans surprise, la BCE n’a pas modifié ses taux d’intérêt : son taux de dépôt reste fixé à -0,5%, le taux de refinancement à zéro et le taux de la facilité de prêt marginal à 0,25%, comme attendu par la quasi-totalité des économistes et analystes interrogés par Reuters avant la réunion. Le fait que le taux de dépôt soit négatif signifie que les banques qui choisissent de déposer leurs liquidités excédentaires à la BCE, plutôt que de les prêter, doivent payer des intérêts à la banque centrale. Cette démarche vise à renforcer le transfert de liquidité vers l’économie réelle.
  • Enfin, la BCE prévoit une chute du PIB de la zone euro de 8,7 % en 2020. Le PIB de la zone euro devrait croître de 5,2 % l’année prochaine, selon Christine LAGARDE.

 

Point sur les marchés financiers

Depuis notre dernier point de suivi, envoyé mi-mai, le CAC 40 progresse de plus de 15%.

Il ne recule désormais plus « que » de 15% depuis le début de l’année.

Les marchés sont portés par les bonnes nouvelles sur le front sanitaire, la levée progressive des mesures de confinement dans le monde, l’optimisme sur le redémarrage des économies, la remontée du pétrole ou encore par les mesures exceptionnelles de soutien annoncées par les banques centrales.
Il existe toutefois encore de nombreux points d’inquiétudes. Parmi les plus importants, nous pourrons noter les incertitudes sur la force et la durée de la reprise, mais également le retour des tensions entre la Chine et les US.

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Taux d’intérêts et marché immobilier

 Taux d’intérêts : nouvelle hausse en mai

Les taux d’emprunt immobilier se sont élevés en moyenne à 1,25% au mois de mai, toutes durées confondues, contre 1,18% en avril.

Ces chiffres, publiés par l’Observatoire Crédit logement/CSA, révèlent une hausse significative de 6,8%, alors que les prix, eux, ne baissent pas.

Le marché s’inquiète de plus en plus de la détérioration des conditions d’accès au crédit, comme le souligne Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier : “L’accès aux prêts immobiliers se détériore. La défiance du secteur bancaire sur la reprise économique engendre une approche sélective. Les primo-accédants en sont les premières victimes”.

Immobilier : les prix sont stables et le marché reprend

L’indice des prix de l’immobilier Meilleurs Agents-Les Echos montre une grande stabilité des prix depuis quelques semaines.

Jusqu’en février, la hausse dans les grandes villes s’établissait à 1% par mois en moyenne. Les Français sont tout de même de plus en plus nombreux à relancer leurs projets.

“On aura une baisse dans les deux-trois prochains mois, même à Paris si la demande se tasse alors que certains se trouveront dans l’obligation de vendre pour des raisons personnelles telles que divorces ou décès”, estime dans Les Echos Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.

Pour le professionnel, le mois de juin sera un véritable mois de test, car il permettra d’avoir une vision plus claire du marché mais aussi de mieux cerner l’attitude des banques, qui semblent avoir fortement durci l’accès au crédit au cours des dernières semaines.

 

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