Flash Marchés – 1er Août 2019

Retrouvez notre analyse en cliquant sur le lien suivant: Flash mensuel – Marchés financiers – 01 08 2019

Les marchés sont restés stables en juillet, évoluant au gré des déclarations de Donald Trump sur le commerce extérieur et de Jerome Powell sur la politique monétaire. Ce sont donc toujours les deux mêmes catalyseurs qui concentrent toute l’attention des marchés depuis plusieurs mois, à savoir la guerre commerciale sino-américaine et la politique menée par la Banque centrale américaine.

La déclaration du président de la Banque centrale américaine était attendue depuis plusieurs semaines. Elle s’est bien soldée, comme attendu, par l’annonce de l’arrêt de son programme de réduction de son bilan et par la première baisse de taux de la Fed depuis décembre 2008. Ils se situeront désormais entre 2% et 2,25% soit une baisse de 0,25%.
Jerome Powell a justifié cette mesure par une volonté d’agir de manière préventive compte-tenu des incertitudes sur l’état de l’économie mondiale et sur l’inflation.
Cette annonce est, a priori, une bonne nouvelle pour les marchés. Toutefois, les réactions ont été mitigées, les marchés anticipant une baisse plus importante et un discours moins nuancé.

Une nouvelle baisse de taux de 0,25%, qui serait conforme aux attentes des investisseurs, pourrait intervenir en septembre.
La Banque centrale européenne devrait lui embrayer le pas, même si les contours des mesures qui devraient être annoncées ne sont pas encore déterminés avec précision.

Cela suffira-t-il à relancer l’économie européenne ? La question mérite d’être posée.
Le dernier indice PMI en zone euro (46,5 en juillet) montre, en effet, une contraction de l’activité manufacturière dans des proportions jamais vues depuis décembre 2012.
La croissance et l’inflation évoluent à 1,10% en rythme annualisé. Dans ce contexte, le cas de l’Italie semble encore plus préoccupant avec une croissance nulle au deuxième trimestre.
Le ralentissement de l’activité en zone euro se retranscrit donc aujourd’hui clairement à travers les différents indicateurs économiques.
Le même constat peut être fait aux États-Unis avec une croissance en baisse entre le premier et le deuxième trimestre, de 3,10% à 2,10%. Toutefois, le secteur des services et la consommation se maintiennent.

Enfin, les préoccupations politiques ont également tendance à s’accentuer :

  • La nomination de Boris Johnson au poste de premier ministre au Royaume-Uni donne davantage de crédit à un scénario du « no-deal ».
  • Les déclarations de Donald Trump, à travers des Tweets, viennent ajouter de la confusion aux négociations sino-américaines sur le commerce. Il a notamment dissuadé les dirigeants chinois d’attendre les élections de novembre 2020, en espérant son départ. Les prochaines discussions devraient reprendre après le G7, en septembre.

Malgré la concrétisation du discours accommodant de la Fed, les incertitudes tant politiques qu’économiques ont tendance à s’accentuer et, donc, à nous conforter dans notre vision prudente sur les marchés financiers.

Note exclusivement destinée aux clients du cabinet Prométhée Conseil
Achevé de rédiger le 1er août 2019

Economie